Nous saluons le « Schengen militaire » de la Commission européenne, poussé depuis cet été au Parlement européen.
« La logistique c’est le nerf de la guerre. En cas de conflit, chaque heure et chaque kilomètre compte, pour sauver des vies. La mobilité militaire ne doit plus être un « parcours du combattant. » »
Ce train de mesures présenté par la Commission permet à l’Europe d’enfin devenir une « forteresse mobile » :
- Les autorisations de circuler pour les convois militaires seront obtenus en 3 jours ouvrables maximum, contre plus de 10 jours actuellement.
- Les convois routiers pourront circuler tous les jours de l’année à toute heure partout en Europe, alors qu’aujourd’hui des restrictions différentes s’appliquent d’un pays à l’autre, voire même d’une région à l’autre !
- Les opérations de transport militaire auront un accès prioritaire aux voies ferrées et dans les ports.
- Des avions, des locomotives, des camions seront mis en commun dans une réserve de solidarité européenne à disposition des États membres affectés par un conflit ou une crise.
Ce sont des premières victoires mais il faut aller plus loin.
« La préférence européenne est le grand absent du « Schengen militaire proposé par la Commission européenne. »
L’exécutif européen propose un renforcement de la protection de nos infrastructures clés et de la cybersécurité de nos systèmes numériques. Mais, attention, il faudra aller plus loin :
- Nous ne pouvons pas laisser la clé de nos infrastructures physiques et numériques aux mains de puissances étrangères. Nous nous battrons donc, lors des discussions à venir au Parlement européen, pour imposer la préférence européenne et reprendre le contrôle des infrastructures.
« Nos ports et nos rails ne peuvent plus être le cheval de Troie de la Chine sur notre continent. C’est trop risqué ! Défendons la préférence européenne. »
- Nos avions cargos, nos locomotives et notre signalisation devront être produits en Europe. Nous ne pouvons plus courir le risque que nos réseaux et nos appareils soient désactivés ou débranchés à distance par un pays tiers hostile. C’est une question de crédibilité et de souveraineté.
Notre souveraineté ne se négocie pas. Oui à un Schengen militaire clairement européen.
François Kalfon
Député européen S&D
Shadow rapport du rapport d'initiative sur la mobilité militaire
Voir aussi
Communiqué - La lenteur de la mobilité militaire : un risque majeur pour la défense européenne