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Fermeture de trains de nuit : quand l’État tourne le dos à la mobilité durable

Communiqué de presse

Une nouvelle fois, la mobilité décarbonée est sacrifiée. Alors que l’Union européenne s’est fixé pour objectif un continent neutre en carbone d’ici 2050, la France choisit de réduire son soutien au train de nuit.

La fin annoncée de deux lignes emblématiques

Selon l’Agence européenne de l’environnement, le ferroviaire ne représente que 0,4 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE en 2019.

Pourtant, les dessertes Paris-Berlin et Paris-Vienne seront arrêtées le 14 décembre 2025, en particulier faute de subventions publiques (10 millions d’euros par an). Une décision d’autant plus incompréhensible que :

  • ces lignes sont les seules dessertes internationales de nuit passant par la France ;
  • la fréquentation est en forte hausse : 36 000 passagers pour Vienne et 30 000 pour Berlin en 2024.

En France, le nombre total de passagers des trains de nuit est passé de 637 103 en 2022 à plus d’un million en 2024.

Des pollueurs toujours subventionnés

Dans le même temps, le secteur aérien continue de bénéficier d’avantages fiscaux massifs avec notamment l’exonération de taxe sur le kérosène. Selon l’ONG T&E, ces exemptions ont coûté 4,7 milliards d’euros à l’État français en 2022. Ce soutien rend les billets d’avion artificiellement compétitifs, incitant à une mobilité polluante.

Soyons réalistes : il est de notre devoir de soutenir les mobilités décarbonées pour qu’elles puissent se développer.

François Kalfon

Député européen S&D

Membre des Commissions des Transports et du Marché intérieur


Contact Presse


Anaëlle Chocteau

+33 6 68 68 99 72

anaelle.chocteau@europarl.europa.eu


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