« Remboursement des aides, nationalisation temporaire, application et renforcement du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières… tous les leviers doivent être utilisés ! »
La décision d’ArcelorMittal de supprimer 600
emplois dans ses usines du nord de la France est un nouveau choc pour
une région déjà fragilisée par la désindustrialisation.
Cette situation exige que la pression soit
maintenue par le dialogue social et, si nécessaire, que les pouvoirs
publics adoptent une réponse ferme pour rappeler ArcelorMittal à ses
engagements et préserver la souveraineté industrielle de la France.
« Nous devons exiger le remboursement des
subventions versées à ArcelorMittal »
Cette décision intervient dans un contexte dans lequel ArcelorMittal a bénéficié de 392 millions d’euros de subventions publiques entre 2013 et 2023.
Si ArcelorMittal décide de tourner le dos à ses
engagements, nous devons exiger le remboursement des subventions. Ces
sommes doivent être réinvesties dans des projets industriels durables et
créateurs d’emplois sur le long terme.
« Nous ne devons pas exclure la
nationalisation temporaire d’ArcelorMittal »
À l’image des Britanniques qui ont forcé l’entreprise British Steel à renoncer aux licenciements de 2 700 salariés des derniers haut-fourneaux du pays, nous ne devons pas exclure une nationalisation temporaire d’ArcelorMittal.
Cette mesure forte se justifie par la nécessité de sauvegarder
la souveraineté, l’emploi et le savoir-faire français dans le
domaine de l’acier.
Elle permettrait d’assurer une véritable
transition vers une sidérurgie décarbonée et compétitive.
« Notre soutien doit aussi s’envisager au
niveau européen »
Au niveau européen, nous devons soutenir
la mise en place et l’élargissement du mécanisme d’ajustement carbone
aux frontières pour faire face à la concurrence étrangère qui produit son
acier dans des conditions environnementales et sociales incompatibles avec nos
standards.
Bien que la Commission européenne souhaite réduire
de 15 % les importations d’acier étranger et lancer son plan de soutien à
l’industrie sidérurgique et métallurgique, d’autres mesures sont nécessaires :
- Le soutien à
la production massive d’énergie décarbonée et compétitive ;
- Le recours
à l’acier européen dans les marchés publics ;
- La protection des
travailleurs qui subissent les mutations profondes de l’industrie européenne.
À l'approche du 1er mai, intensifions la mobilisation pour soutenir les syndicats d’ArcelorMittal à Dunkerque !