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80 ans de l'Holocauste

Ce lundi 27 janvier, nous avons commémoré les 80 ans de la libération d’Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et d’extermination nazi par l’Armée rouge. Plus d’un million de vies y ont été anéanties, essentiellement des Juifs, mais aussi des Roms, des personnes handicapées, des résistants, des personnes homosexuelles, des prisonniers politiques et tant d’autres victimes de la haine. En tout, six millions de Juifs ont été victimes de la « solution finale ». 

En 2025, malgré les leçons tirées de l’horreur des camps, l’Histoire pourrait se répéter car « le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde », preuve que l’antisémitisme et la haine continuent de prospérer lorsque la vigilance faiblit. Aujourd’hui, un contexte de banalisation de la violence se développe et se renforce à travers le monde. Aux États-Unis, Elon Musk s’est permis à deux reprises un salut nazi, ovationné par la foule, créant un climat d’insécurité pour les Juifs et Juives.

Toutefois, l’antisémitisme est aussi une réalité au sein de l’Union européenne. En France, les faits antisémites ont bondi de 192% au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, selon la Direction nationale du renseignement territorial. Plus largement, en Europe, une enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA) révèle que 62% des Juifs âgés d’au moins 16 ans ressentent un sentiment d’insécurité, aggravé par les tensions liées au conflit en Israël.

L’Europe est à un tournant important. Alors que les derniers survivants de cette tragédie disparaissent, emportant leurs souvenirs précieux, force est de constater le retour des partis populistes et d’extrême droite sur notre continent. En Allemagne, par exemple, nous attendons des scores dramatiquement haut pour l’AfD lors des élections fédérales de février prochain. Face à ce contexte politique inquiétant, inspirons-nous de Simone Veil qui incarnait à merveille ce « plus jamais ça », fondateur de notre grande réconciliation européenne


Aujourd’hui, il est de notre devoir collectif, en tant que passeurs de la mémoire de l’Holocauste, de nous mobiliser pour que l’histoire ne se répète pas. 

Ne restons pas spectateur : mobilisons-nous !